dimanche 1 juin 2014

CARTA ABERTA POR OCASIAO DA VISITA DO PRES IDENTE DOS SANTOS A FRANCA (Versão Francesa)

Au ministère des affaires étrangères de France,
A tous les membres de la presse en France;
Aux amis de l’Angola, de la paix et de la démocratie dans le monde épris de liberté;
Aux défenseurs des droits humains ! 

Le président Eduardo dos Santos visite la France le 29 avril 2014 !

Pour les angolais de la diaspora, c’est l’occasion de rappeler la vérité au sujet de sa politique désastreuse qui accable le peuple angolais en général et l’opposition en particulier.

En effet, depuis 1975 que par la force des armes le MPLA s’est emparé du pouvoir, il a du mal à enterrer la hache de guerre. Ce faisant, ses dirigeants torpillent sans le moindre souci toute sorte d’accord ou compromis politique, qui vise à ramener définitivement la paix et la stabilité sociale, que la majorité du peuple angolais réclame avec détermination depuis de très longues décennies. Car, ces éléments constituent les prémices d’une véritable politique de reconstruction nationale, et de développement de ce pays tant martyrisé.

Force est de constater que la perspective du MPLA (ex-Parti Marxiste-léniniste), est un compromis politique pour brûler les étapes et gagner du temps, dans le bût de mieux imposer ses vues à ses interlocuteurs des Partis de l’opposition. Ainsi, seul maître à bord, fait subir aux populations angolaises la famine la plus lancinante. Ceci, sans leur donner la moindre chance de sortir du chaos qui règne sur toute l’étendue du territoire national.

Et pourtant, ce même MPLA mène tambour battant une campagne effrénée faisant croire, qu’ils ont réussi à implanter le multipartisme en Angola. En réalité, il n’en est rien !

Cette ouverture politique, dont ils se vantent tant, n’est autre qu’un simulacre de démocratie.

La Démocratie écornée

Tout tourne au tour du dictateur dos Santos

Dans l’Angola de Monsieur José Eduardo dos Santos il n’y a aucun progrès humain ou économique ; moins encore politique.

Au contraire, il dirige ce pays d’une main de fer depuis 35 ans comme un Parti unique, et la dite démocratie se fait toujours attendre. A tel point, que tous ceux qui osent s’opposer au diktat de Monsieur dos Santos, croupissent dans les geôles du système, ou sont purement et simplement supprimés physiquement.

Dans ce contexte malsain politiquement, l’opposition angolaise cherche toujours à se faire une place, malgré la sévérité des forces répressives au service du MPLA.

Comme il fallait s’y attendre, l’opposition angolaise paie un lourd tribut. Tel est le sort réservé à certains de nos compagnons un peu partout dans notre pays. Pour illustrer nos affirmations :

- Alves Kamulingue et Isaias Kassule assassinés en 2012 et jetés dans un fleuve pour être dévorés par des caïmans, tout simplement parce qu’ils organisaient une manifestation pour réclamer leur droit aux pensions accordées aux ex-combattants privés que le gouvernement leur a supprimé.

- Filipe Sachova Chakussanga et António Zola Kamuku assassinés à Cacuaco- Luanda (capitale de l’Angola), parce qu’ils étaient de l’opposition, responsables de l’UNITA dans leur comité tout simplement.

- Dernièrement à Kassongue – Province de Kwanza Sul, Mariano Justino Ndavoka, Alberto Nivete et Matias Malanga sont morts, tombés dans une embuscade tendue par le premier Secrétaire du MPLA local – Luciano Nguli le 9 mars 2014.

De ce fait, lorsqu’on parle de la politique angolaise, il convient d’esquisser deux aspects fondamentaux. D’un côté il y a la face publique où on veut faire croire auprès des chancelleries occidentales que l’Angola est un pays démocratique où règne la paix civile ; propice aux échanges commerciaux ou économiques tout court. De l’autre côté, l’Angola n’a cesse de propager au monde entier que son système politico-social est basé sur un système multipartiste où le parti unique n’existe guère. Or, à y regardant de plus près on se rend compte que la réalité est toute autre.

Malgré les discours fallacieux des gouvernants angolais relayés par leurs partisans du MPLA, l’organisation et le fonctionnement des institutions politiques se présentent d’une façon étriquée. Un exemple nous vient de la nouvelle Constitution dont le Président est le principal inspirateur.

Selon cette Constitution, désormais, le Chef d’état n’est plus élu directement par le peuple, mais à travers d’une véritable manipulation du scrutin électorale : basé sur un véritable cafouillage : le dit suffrage indirect, où le Président est élu par le Parlement. En autre, ce changement radical des institutions entraine la confusion des pouvoirs qui compromet sérieusement la mise en œuvre de la démocratie en Angola.

Il en résulte une monopolisation des pouvoirs qui empêche des autres partis politiques à participer à la vie politique.

Donc, le pluralisme démocratique prétendument effectif en Angola, n’est qu’une coquille vide.

Toutefois, l’UNITA se maintient ferme et déterminé à se battre pour un Etat de Droit Démocratique basé sur le concept de la Dignité Humaine.

La Liberté de la presse est ouvertement bafouée en Angola

Le pouvoir angolais contrôle tous les medias à tel point que rien ne sort sans être ouvertement censuré. L’absence du pluralisme des idées se récent même dans la liberté de la presse. Cela traduit l’esprit d’intolérance politique qui prévaut dans les milieux de la presse en Angola.

La presse privée occupe un espace très résiduel. Des journalistes angolais, ont été assassinés tout simplement parce qu’ils ont voulu dire la vérité en informant!?

L’exemple le plus flagrant est celui du journaliste indépendant luso-angolais, Ricardo de Mello Esteves et d’Alberto Graves Chacussanga journaliste de la Radio Despertar où ce réalisateur de surcroit, animait un programme qui battait tous les records d’audience.

Face à ces atrocités du régime de Monsieur dos Santos et ses camarades convertis à la social-démocratie à l’emporte pièce, la Délégation de l’UNITA auprès de la Communauté angolaise en France, saisit cette occasion pour exprimer son mécontentement vis-à-vis de la mauvaise gouvernance de ce régime, la violation des droits humains et son manque de volonté de suivre la voie démocratique.

La corruption et les détournements de fonds en filigrane

Aujourd’hui, le président angolais – au pouvoir depuis 1979 (35 ans) enrichit sa famille avec l’argent du pétrole au détriment de son peuple.

La production pétrolière de l’Angola tourne aux alentours d’un million et 625 mille barils/jour actuellement, ayant comme prévisions pour 2015 2 millions barils/jour. Ce qui explique en partie, qu’Isabel dos Santos, fille aînée du Président d’Angola soit devenue la première milliardaire africaine.

De noter que la plupart des Angolais vivent avec moins de deux dollars par jour,dans la misère extrême, dans un pays devenu l’eldorado d’Afrique !

(ce qui ne leur permet même pas de se procurer de l’eau potable ; de noter également qu’en Angola, le droit fondamental d’accès à l’eau c’est encore un luxe pour beaucoup. Malgré d’énormes ressources en eau que ce pays dispose, les gens continuent dans la souffrance et plus que la moitié de la population ne dispose pas de l’eau potable ni courant électrique).

Comme le dit et bien Rafael Marques de Morais, «quand quelqu’un se présente pour investir un milliard de dollars, on peut se demander d’où vient l’argent.»

Nous appelons solennellement à l’opinion publique internationale en général, aux investisseurs et aux organisations défenseurs des droits humains en particulier, d’être vigilants car le peuple angolais souffre énormément des effets néfastes de la politique du Président dos Santos et qu’ils n’oublient pas qu’avant le pétrole, il y a un peuple qui souffre depuis cinq siècles ! Ce peuple a besoin d’une protection,

Nous disons : Monsieur dos Santos, 35 ans au pouvoir politique sans partage, c’est beaucoup trop !

Nous voulons le changement!

Nous voulons le respect des droits humains dans notre pays !


Merci de votre attention,


LA DELEGATION DE L’UNITA AUPRES DE LA COMMUNAUTE ANGOLAISE EN FRANCE
Paris, le 29 avril 2014     
                               


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